Le Monde a narré dans le détail l'histoire ici.
James Walmesley, illustrateur britannique |
Je suis Charlie. Tout d'abord, s'interroger et interroger nos élèves sur l'homonymie de la forme verbale. Quand on entend le verbe être, nous sommes dans la reconnaissance, l'identification, la solidarité, la revendication de la liberté d'expression, et dans l'immédiateté de l'émotion et de l'événement.
L'une des forces du slogan est d'y entendre aussi le verbe suivre. Nous sommes alors non seulement dans le présent d'une prise de position, mais également dans la durée d'une attitude intellectuelle ; non plus dans l'empathie, mais dans l'action.
Il serait intéressant ensuite, dans la même séance de cours, d'étudier comment l'événement a été répercuté dans le monde, à travers des dessins de presse publiés ces jours-ci. On en trouvera ici une sélection, sur le site de TV5 monde.
Franciso J. Olea, dessinateur espagnol. Traduction : "Aux armes compagnons !" |
Le thème du crayon de papier comme symbole de la liberté d'expression et du combat intellectuel, et son traitement stylistique, à travers les trois dessins qui illustrent mon article, peuvent être deux axes d'étude possibles.
Pour terminer la séance, à faire tant que les médias y consacrent leurs unes, ou une fois l'événement enseveli sous de nouvelles actualités, proposons à nos élèves un atelier d'écriture créative et critique : après avoir construit avec eux les sens de l'expression Je suis Charlie, demandons-leur de composer un poème dont le titre serait Je suis Charlie, et de décliner, reformuler le sens de cette phrase, en donnant comme contrainte stylistique l'anaphore en début de vers "Je suis...". Une dernière consigne serait d'évoquer d'autres faits ou personnes marquants de l'actualité passée, récente, ou présente, tels Ikbal Masih, ou les jeunes filles enlevées par Boko Haram, à suivre et ne pas oublier.
Gary Barker, dessinateur britannique |
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