Pour mémoire, aux Etats-Unis, 45 états ont pris également cette décision. Poussés par les lobbys informatiques ?
On lira avec profit ce qu'en pensent spécialistes et experts sur le site de l'Ufapec, sous forme de synthèse accompagnée d'une bibliographie.
Ici.
Bref, les tenants de l'écriture sur ordinateur mettent en avant la lisibilité et la propreté, l'autocorrection et l'auto-évaluation. En outre, cet apprentissage faciliterait les progrès des élèves et conviendrait à ceux en difficulté.
Les partisans de l'écriture manuscrite affirment que l'écriture cursive favorise la créativité et la pensée, la mémorisation et la perception du langage.
Interrogé par le Figaro, le linguiste Alain Bentolila désapprouve la décision de la Finlande : "C'est une très mauvaise décision. Non pas que je sois un nostalgique de la calligraphie. Cependant, quand on écrit à la main, on fait un acte singulier. Le fait de tracer sereinement des lettres et des mots permet à mon esprit de les porter. Ce qui n'est pas le cas avec des machines ou des tablettes."
Pour ma part, et par rapport à ma pratique d'enseignant, il me parait erroné d'opposer technologie et créativité. L'une accompagne toujours l'autre.
Aussi, l'usage des deux écritures (manuscrite, sur clavier) doit faire partie des pratiques et des apprentissages de l'école. Dans ma classe, mes élèves écrivent sereinement sur leur tablette, avec leur stylet. Un programme de reconnaissance d'écriture leur permet d'ailleurs de transcrire presque instantanément l'écriture cursive ou scripte en écriture informatique. En cinq minutes, ils en ont compris le fonctionnement.
Ecolier écrivant sur sa tablette, époque gallo-romaine, Bourges
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